Plus d’argent pour les médecins, moins pour les patients
Montréal, le 7 mars 2018 – L’Alliance des patients pour la santé pense qu’il est plus que temps de revoir en profondeur les modèles de rémunération des médecins québécois. Réagissant à l’étude publiée aujourd’hui sur les impacts de la rémunération des médecins sur leur pratique et la performance du système de santé au Québec, le président de l’Alliance, Jérôme Di Giovanni, déclare qu’il est absolument anormal que la rémunération des médecins monte en flèche alors que leur productivité décroît : « La population québécoise est en droit de s’attendre à un bien meilleur engagement du corps médical à son endroit. »
Le président de l’Alliance rappelle que si le gouvernement signe les chèques des médecins, c’est la population qui paie. En toute légitimité, elle est en droit de demander des comptes. Or, il est inquiétant de constater que les modèles actuels de rémunération des médecins semblent produire des effets indésirables sur l’accès aux soins, par exemple, soulignent les chercheurs, en favorisant un tri des patients en fonction de leur « rentabilité » ou de la gravité de leur cas.
« L’équité est une valeur fondamentale de notre système de santé et est l’assise du contrat entre les médecins et le régime public de santé », ajoute monsieur Di Giovanni.
Pour l’Alliance des patients, les négociations portant sur les activités médicales ne devraient plus être laissées exclusivement aux fédérations de médecins omnipraticiens et spécialistes. Le système de santé ne leur appartient pas, les patients ont aussi leur mot à dire. Et en plus, ces négociations devraient être transparentes et proposer des objectifs de soins et de services précis.
« L’année 2018 est une année électorale. Cet enjeu ne passera pas sous le tapis », conclut le président de l’Alliance des patients pour la santé.
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Communiqué du 7 mars 2018